Il n'existe pas de lieux commémorant la mort de Joseph Bara, ni à Jallais, ni ailleurs dans les Mauges. En revanche, on trouve sur la commune de Saint-Mars-la-Réorthe (Vendée) deux toponymes qui s'y réfèrent et qui créent la confusion quant à l'endroit où le petit « hussard » serait tombé.
La question d'un internaute, en réponse à mon article de samedi dernier, fait état d'une rue Bara (ci-dessus) et d'un carrefour de la Croix-Bara à Saint-Mars-la-Réorthe. Certains n'hésitent donc pas à avancer que Joseph Bara serait bien mort là, et non pas à Jallais dans les Mauges. Le lieu-dit de la Croix-Bara, à l'intersection des routes des Herbiers à Saint-Michel-Mont-Mercure et des Épesses au Boupère, n'apparaît pas sur la carte de Cassini, alors qu'on le trouve sur la cadastre de 1839 (ci-dessous). Il est donc postérieur à la Révolution.
Si ce toponyme trouve effectivement son origine dans cet épisode des Guerres de Vendée, ce n'est pas parce que ce dernier a eu lieu à Saint-Mars-la-Réorthe, mais parce que Louis Deligny, instituteur et secrétaire de mairie, connu pour ses convictions républicaines, aurait inscrit de lui-même ce nom éminemment révolutionnaire dans la commune. C'est le chanoine Gouin, ancien curé de Saint-Mars qui a avancé cette explication. Louis Deligny ne resta pourtant pas longtemps sur place. Arrivé en 1831, il dut quitter les lieux en 1832, après le passage d'une bande armée qui le dépouilla, mais qui n'effaça pas pourtant autant la trace de Bara dans ce coin de Bocage.
Le Blog du Souvenir Chouan de Bretagne avait consacré un article à cet enfant dont le destin fut récupéré par des crapules, à savoir Robespierre et l'ignoble Barère de Vieuzac qui n'en avait rien à faire.
Le Souvenir Chouan de Bretagne avait consacré une partie de sa Revue N° 26 de décembre 2007 aux mensonges de Barère.
Un ami me disait une fois que, si nous commencions à traiter des mensonges de la République, nous n'aurions pas assez d'octets dans nos ordinateurs !!!