La bataille de Savenay fut le dernier épisode de la dramatique campagne d'outre-Loire de l'armée vendéenne. Elle s'acheva, le 23 décembre 1793, par un véritable carnage inauguré dix jours auparavant dans les rues du Mans. Les nombreux témoignages, dans les deux camps, décrivent tous des scènes d'horreur et d'impitoyables exécutions de masse, prélude aux tueries de 1794. Kléber, l'un des principaux généraux républicains, en a parfaitement rendu compte dans un texte bref, mais – o combien ! – saisissant : « Les canonniers ennemis sont égorgés sur leurs pièces; on traverse Savenay. Chaque colonne prend une direction différente à la poursuite des rebelles. Le carnage devient horrible. On ne voit partout que des piles de cadavres ; une grande partie va se noyer dans les marais de Montoir, le reste se jette dans les bois où bientôt ils sont découverts, tués ou faits prisonniers. Equipages, canons, ornements d'église, papiers relatifs à leur administration, tout tombe en notre pouvoir, et pour cette fois la défaite de l'ennemi rend sa destruction certaine. »
On lira à ce propos l'article publié aujourd'hui par le Souvenir Chouan de Bretagne sur les lieux de mémoire de la bataille de Savenay, en particulier sur les beaux vitraux qui la commémorent en l'église de La Chapelle-Launay : 23 décembre 1793… Savenay.
Illustrations : la Croix des Vendéens à Savenay et le plan de la bataille de Savenay affiché à proximité du monument.