S'ils ne sont pas aussi éblouissants que les verrières dont Clamens a orné les églises des Mauges, les vitraux vendéens de La Boissière-de-Montaigu n'en demeurent pas moins originaux, puisqu'on y voit la représentation – très rare – de l'exécution de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
La reconstruction de l'église Notre- Dame de La Boissière-de-Montaigu fut entreprise à partir de 1875, mais le chœur et les transepts où sont présentés les vitraux en question ne furent achevés qu'en 1916. Les panneaux figurent par série de trois, à la base des baies des transepts.
Côté nord : à gauche, Noël Pinot monte à l'échafaud, place du Ralliement à Angers, le 21 février 1794 ; au centre, Louis XVI reçoit l'absolution de l'abbé Edgeworth de Firmont avant d'être guillotiné le 21 janvier 1793 ; à droite, la scène a perdu de ses couleurs, mais on devine le geste de résistance d'André Ripoche, « le Saint du Bas-Briacé », massacré par les soldats républicains pour avoir refusé d'abattre une croix.
Côté sud : à gauche, le 26 janvier 1794, Madame de La Sorinière fait ses adieux à ses filles et à sa belle-sœur qui l'accompagneront bien dans la mort ; au centre, la reine Marie-Antoinette s'apprête à rejoindre son époux, le 16 octobre 1793 ; à droite, les Carmélites de Compiègne prennent ensemble le chemin du martyre, le 17 juillet 1794.
A noter qu'on distingue également, parmi les verrières du chœur, un portrait du Père de Montfort bénissant des fidèles (illustration ci-dessus).