Au cœur de Legé – et par-là même au cœur du pays de Charette – s’élève une chapelle bâtie en mémoire de ce général vendéen. Sa statue, qui faisait partie intégrante du monument, a hélas disparu il y a 180 ans.

Statue de CharetteL’ancienne chapelle de l’Ouche du Moulin, ruinée sous la Révolution, puis vendue comme bien national, fut démolie au début du XIXe siècle. Non loin de là fut édifiée l’actuelle chapelle Notre-Dame de Pitié, en l’honneur de Charette et de ses compagnons d’armes. La première pierre fut posée le 2 mai 1825 par Madame de Charette, veuve de Louis de Charette, frère du général. L’édifice couvert à l’origine d’une toiture plate, était précédé, sur son parvis, d’une statue du général vendéen (gravure ci-contre), réalisée par le sculpteur autrichien Molknecht, également auteur de celle de Cathelineau au Pin-en-Mauges.

Son inauguration eut lieu le lundi 4 septembre 1826 au cours d’une cérémonie solennelle présidée par le duc de Rivière, gouverneur du duc de Bordeaux, en présence de nombreuses personnalités et de combattants vendéens. On peut en lire le compte rendu complet dans un livre consultable en ligne sur le site des Archives départementales de la Vendée.

Plaque du Souvenir VendeenLa chapelle fut condamnée, comme tous les monuments commémoratifs des Guerres de Vendée, après l’avènement de Louis-Philippe. Mais seule la statue fut abattue à l’époque de l'ultime tentative de soulèvement de la Vendée, le 6 juin 1832, par les soldats du 36e de Ligne en garnison à Legé, au soir de la bataille du Chêne.

Rescapée de la destruction, la chapelle reçut en 1840 sa toiture actuelle, qui lui confère cet aspect si élancé. La statue de Charette, quant à elle, sera remplacée en 1922 par le monument aux morts de la Première Guerre mondiale. Mais le Souvenir Vendéen a veillé à rappeler, par une pierre gravée scellée en 1949 sur le tympan de la porte (photo ci-dessus), la vocation commémorative de celle qu’on appelle « la Chapelle de Charette ».

Chapelle de Charette