C’est un endroit qui n’a pas porté chance aux Vendéens. Situé à mi-parcours entre Bressuire et Châtillon-sur-Sèvre, l’actuel Mauléon, le Bois du Moulin-aux-Chèvres abrite un chemin de croix jalonné de noms de personnages qui ont laissé là leur empreinte dans l’Histoire.
La plaque du Souvenir Vendéen, à l'entrée du chemin de croix
Le Bois du Moulin-aux-Chèvres, aussi appelé Bois-des-Chèvres, constituait en 1793 un poste de défense avancé de Châtillon-sur-Sèvre, alors siège du Conseil supérieur des Vendéens. La route qui le traverse aujourd’hui demeure un des derniers vestiges de l’ancienne voie reliant cette ville à Bressuire. La vue aérienne ci-dessous en donne le tracé depuis le Grand-Perray à l’est, jusqu’au Pont-Paillat, sur le ruisseau du Buzenet à l’ouest, en passant par la croix de Bel-Air.
Tracé de l'ancienne route de Mauléon à Bressuire
à la hauteur du village du Peu (commune du Pin)
(voir plus bas la localisation sur la carte de Cassini)
Ce site historique fut le théâtre de deux batailles, toutes deux désastreuses pour les Vendéens. La première a lieu le 3 juillet 1793. Partie de Parthenay, une colonne républicaine commandée par Westermann avait commencé par dévaster le bourg d’Amailloux, le 1er du mois. Le 2 au soir, la troupe pille et brûle le château de Boismé, propriété du général Lescure. Le 3 juillet, trois mille Vendéens prennent position au Bois-des-Chèvres, où les Bleus viennent les affronter. Ces derniers semblent plier, mais leurs adversaires finissent par battre en retraite à cause d’une manœuvre mal interprétée. Les Vendéens se replient alors de l’autre côté du Pont-Paillat, défendu par un poste d’artillerie, qui cède à son tour, dans une déroute que les chefs ne parviennent pas à contenir. Le lendemain, Westermann poursuit sa marche jusqu’à la capitale des insurgés, incendiant au passage le château de la Durbellière. Il le paiera cher, le 5 juillet, au combat de Château-Gaillard au cours duquel une grande partie de ses soldats finira au fond d’un ravin.
Le monument au centre du chemin de croix
La seconde bataille se déroule le 9 octobre suivant, opposant toujours Westermann, cette fois accompagné par Chalbos, à Lescure, La Rochejaquelein et Stofflet, déjà présents le 3 juillet. Les Vendéens sont cette fois six mille, face à onze mille Bleus. Leur infériorité numérique ne leur laisse aucune chance. A nouveau battus au même endroit, les Blancs se replient vers Châtillon, qu’ils ne pourront tenir. Westermann fera incendier la ville, comme les villages voisins. Châtillon sera repris par les Vendéens le 11 octobre, après une violente bataille dans les landes du Temple ; réinvesti dans la nuit par Westermann au cours d’un raid meurtrier ; réoccupé le 12 par les Blancs, qui ne tarderont pas à l’abandonner face à l’étau qui les enserre inexorablement. Après Châtillon viendra le tour de Mortagne le 15, puis de Cholet le 16. Ces funestes jours d’octobre 1793 signent la fin de la Vendée libérée, et le début de sa marche fatale outre Loire.
La route de Châtillon à Bressuire sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle)
Pour commémorer ces deux combats, le Souvenir Vendéen a érigé en 1964 un chemin de croix formé de blocs de pierre dont les plus gros portent les noms des chefs, Lescure, La Rochejaquelein, Marigny et Stofflet, mais également ceux de combattants qui s’illustrèrent lors de ces deux journées : Henri Allard, aide de camp de Henri de La Rochejaquelein, Pierre Chabauty, originaire de Voultegon, Pierre Modeste Charrier, de Nueil-sur-Argent, et Louis Renou, un des officiers de Lescure. Tous les quatre ont survécu à la Virée de Galerne et se sont battus jusqu’en 1796, voire jusqu’aux derniers soulèvements de 1799 et 1815. Pièce centrale de ce chemin de croix, une table de pierre, massive, se dresse à côté d'un calvaire planté sur un monolithe. Tout autour a été gravée la phrase suivante : Par deux fois en ces lieux, les 3 juillet et 9 octobre 1793, le peuple du Bocage, soulevé pour défendre ses droits sacrés, la foi et la liberté, a résisté héroïquement à l’armée de Westermann.
Visite en images du chemin de croix :
Article connexe : Les mystères du Pont-Paillat (sur le blog Chemins secrets)
Le désastre des Vendéens à Savenay, ouvre le temps du Génocide organisé sur les Vendéens de toute la Vendée Militaire, entres autres par les Colonnes Démoniaques de Turreau dont on peut voir les trajets à travers la Vendée, sur une carte horrible, tout en bas de ce lien ici et intitulée 'la trace sanglante': http://rembarre.fr/g_tur_a.htm
Les Colonnes Infernales de Turreau, soit 75.000 crapuleux, ont exterminé les Vendéens (hommes, femmes, enfants et vieillards) durant 5 mois, de janvier à Mai 1794...
Comment oublier, nier, mémoricider ça??????? C'EST IMPOSSIBLE!!!!!!!!!