Les Vendéens ont de quoi s’amuser – ou s’offusquer, selon les sensibilités – de la façon dont les éditeurs parisiens servent leur histoire. Chronologie élastique, approximations, on fait bien souvent peu de cas d’un sujet qui, il est vrai, en a toujours souffert dans l’enseignement officiel.
« 31 octobre 1793 : défaite vendéenne à Cholet »,
deux semaines après la bataille !
Deux exemples parmi d'autres… 31 octobre 1793, éphéméride oblige, « défaite vendéenne à Cholet » nous annonce Philippe Valode dans son Histoire de France en 2000 dates et 1000 anecdotes, ouvrage publié en 2011 aux éditions Acropole (ci-dessus, p. 403). Or, à cette date, les Vendéens occupaient Laval depuis quelques jours et s’apprêtaient à marcher sur Mayenne. Leur défaite devant Cholet avait eu lieu deux semaines auparavant, le 17 octobre !
En Vendée, les célébres vitraux des « ducs de Bourgogne » !
Autre exemple – et celui-ci est vraiment très drôle – publié dans le Guide de l’Anjou aux éditions de La Manufacture. Au chapitre intitulé A travers les Mauges, de la Loire à Cholet, un encadré présente un Circuit des vitraux vendéens en Anjou (p. 339). Après avoir énuméré dix-sept étapes angevines, l’auteur, Thérésa de Cherisey, ajoute : « On peut également observer d’intéressants vitraux en Vendée (ensembles des ducs de Bourgogne et de Sainte-Marthe-la-Réorthe, vitraux de Pouzaugues, Rocheservière…). » Soyons indulgents pour Saint-Mars-la-Réorthe et Pouzauges, mais « les ducs de Bourgogne » pour Les Lucs-sur-Boulogne, il y a de quoi tomber à la renverse… de rire !