L’affaissement des terrasses qui l’entourent rend urgente la restauration du mausolée de Cadoudal. D’un coût estimé à 150.000 euros, les travaux seront engagés l’année prochaine.
Le projet d’un monument dédié à la mémoire de Georges Cadoudal fut lancé en 1823, à Kerléano, village natal du général chouan, à l’emplacement d’une ancienne chapelle. Entamés au début de l’année 1825, les travaux se prolongèrent pendant cinq ans en raison de difficultés de financement qui l’interrompirent à plusieurs reprises. Le comte de Chazelles, préfet du Morbihan, se démena auprès des maires, des ministres, des familles d’anciens Chouans, afin de récolter suffisamment de fonds pour en mener à bien la construction.
L’édifice fut menacé de démolition en 1830, au lendemain de la révolution de Juillet, par le nouveau gouvernement hostile aux monuments « propices à perpétuer le souvenir des discordes civiles ». La dépouille de Georges n’y reposait pourtant pas encore. Rapatriée de Paris à Auray, elle fut cachée quelque temps par crainte d’une profanation. Il faudra attendre 1853 pour que les restes du héros chouan soient enfin déposés dans ce mausolée, et 1982 pour que celui-ci soit classé monument historique.
Le site de Kerléano faillit accueillir une statue de Cadoudal, réalisée par le sculpteur André Jouannic. L’ancien maire d’Auray, Michel Naël, s’y était montré favorable. « Si cette statue n'a jamais trouvé sa place au mausolée, ajoutait ce dernier, ce fut en raison d'une erreur commise par l'association commanditaire qui avait transporté l'énorme bloc de pierre sans autorisation. La statue est restée chez son sculpteur à Pluneret. Qu'est devenue, depuis, la statue de Cadoudal ? Ça, je l'ignore… » Quelqu'un en saurait-il davantage ?
(Réponse dans le premier commentaire ci-dessous)
Source : Ouest-France, édition d'Auray, lundi 3 et mercredi 5 décembre 2012
Quant au maire d'Auray, Michel Naël à l'époque, il avait refusé, contrairement à cet article, l'installation de la statue, André Jouannic ayant fait livrer, nuitamment, un "caillou" d'une dizaine de tonnes, sans autorisation, pour servir de piédestal à la statue. Le "caillou" est toujours là ! Le mausolée familial a été cédé par la famille Simonet résidant à Kerléano, en 1990, pour le franc symbolique, au Conseil Général du Morbihan.
Celui-ci y a déjà entrepris, dès 1991-1992, de grands travaux de consolidation des fondations et de restauration de ce monument, travaux que la famille n'avait pas assumés. Georges y repose, non dans un cercueil mais dans une caisse, avec ses ossements fil-de-ferrés depuis 1853, auparavant il a reposé dans la sacristie de la chapelle de l'hôpital, encore avant dans l'église Saint Paul-Sainr Louis (chapelle à gauche en entrant) et auparavant chez Dominique Larrey.