Il fallait s’y attendre, les gardiens du temple de la déesse Raison ont eu des vapeurs en apprenant la rediffusion de l’émission de Franck Ferrand, même à une heure indue. Leurs émois et leurs pleurs se sont aussitôt répandus sur internet.
En pareil cas, les réseaux sociaux et les forums constituent désormais un véritable défouloir ouvert à tous, y compris et surtout aux plus enragés. La raison qu’ils chérissent y cède malheureusement la place aux excès de langage, aux invraisemblances historiques, à la haine viscérale des « traîtres » vendéens, aux manifestes enflammés glorifiant les mânes de Robespierre et de Staline (sic !). N’y voyons là que la triste expression d’esprits exaltés n’ayant d’autre exutoire à leur aigreur. Chien qui aboie ne mord pas…
Les médias officiels ne pouvaient quant à eux manquer l’occasion de participer au « débat ». Le blog du Souvenir Chouan de Bretagne a par exemple relevé un billet publié sur le site du Nouvel Observateur, dans lequel un journaliste sportif vient nous donner des leçons de méthode historique, quand bien même il semble n’avoir jamais ouvert un livre sérieux sur le sujet, ni mis les pieds en Vendée. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a… On nous avait pourtant habitués à Jean-Clément Martin, généralement appelé à la rescousse pour asséner un coup à la Vendée chaque fois qu’elle ose relever la tête. Rassurez-vous, l’article puise aux mêmes sources de la société d’études robespierristes. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse…
Illustration : Robespierre transformé en martyr de la Révolution à la mode soviétique (œuvre de Thalberg, 1970)