Retraité de l'enseignement, René Burgaud, frère de Saint-Gabriel, vient d'écrire un passionnant petit livre sur les venues en pays maraîchin de Louis-Marie Grignion de Montfort. Il y a 300 ans !

Louis Marie Grignion de MontfortRené Burgaud ? Peu, au pays, vous diront qu'ils le connaissent. Mais si vous dites Frère René, les interrogés s'illuminent. Qui ne connaît pas ce maraîchin né à Saint-Jean-de-Monts en 1930, parti dès l'âge de onze ans à Saint-Laurent-sur-Sèvre, dans la communauté des Frères de Saint-Gabriel ? Il sera longtemps enseignant, notamment à Mauléon (Deux-Sèvres), professeur touche-à-tout, mais surtout de musique, d'arts plastiques… « Je prenais tout au sérieux », s'éclaire-t-il avec sa bouille ronde et son bon sourire, du haut de ses 83 ans qu'il ne fait pas.

Écrivain, auteur de plusieurs monographies historiques, René s'est intéressé à la vie du missionnaire Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716). « C'est logique. Les Frères de Saint-Gabriel sont une des trois branches principales fondées par Montfort. » Logique, certes, mais l'érudit donne un gai savoir sur les missions que prêcha le Saint de l'Ouest à La Garnache, l'île d'Yeu, Sallertaine et Saint-Christophe-du-Ligneron, et 1711 en 1712.

Dans son ouvrage, il a suivi les pas du missionnaire en pays maraîchin pour « apporter un éclairage qui dépasse l'anecdote. C'était un théologien, un artiste, un meneur de foule ». Et selon Frère René, on a encore beaucoup à apprendre du saint qui inspira Jean-Paul II à la dévotion mariale. « Aujourd'hui, le pape François est en cohérence avec le message de l'Évangile, tel que le portait Montfort, une église pauvre pour les pauvres. »

Saint Louis-Marie de Montfort dans le nord-ouest vendéen, 54 pages, nombreuses illustrations. Prix : 5 €. Disponible à la Maison de la presse et à la communauté Saint-Gabriel, BP 379, 85 303, Challans

Lire l'intégralité de l'article sur Ouest-France, édition de Challans, samedi 11 mai 2013