Bien qu'occupant une position stratégique sur le front méridional de la Vendée insurgée, Chantonnay est rarement évoqué par les historiens. Pourtant plusieurs combats majeurs se déroulèrent alentour, notamment la bataille qui porte son nom (5 septembre 1793). La ville en a gardé le souvenir dans ses rues, en rendant hommage aux Blancs et aux Bleus, mais de manière bien distincte.
Dirigé par une municipalité républicaine à la fin du XIXe siècle, Chantonnay n'a évidemment rendu hommage qu'aux Bleus dans l'attribution des noms de rues. Hoche, Travot et le très contestable Carnot furent les premiers à être gratifiés d'une plaque. Un autre révolutionnaire originaire de Montaigu, La Réveillère-Lepeaux, les rejoindra plus tard, toujours dans le centre-ville.
La commune s'accrut en 1964 en fusionnant avec ses voisines, Puybelliard et Saint-Mars-des-Prés, puis en 1972 en s'associant avec Saint-Philbert-du-Pont-Charrault. Plusieurs plaques vendéennes y ont été apposées : une rue du Général Sapinaud de La Verrie et une rue du Général Marcé (un Blanc et un Bleu pour ne froisser personne) à Saint-Philbert-du-Pont-Charrault ; une place du Chevalier Adams (1) à Puybelliard ; et une rue des 3 Batailles au village de la Tabarière, commémorant les principaux affrontements qui se déroulèrent aux abords du Pont-Charron, les 15 et 17 mars, et 25 juillet 1793.
Note :
- Marie Antoinette Pétronille Adams est l'une des plus étonnantes figures de l'Armée du Centre. Elle prit très tôt le parti de l'insurrection, tandis que son mari, fervent patriote, la quitta pour se réfugier à La Rochelle. Engagée dans de nombreux combats au cours de l'année 1793, elle se distingua par son intrépidité, ce qui lui valut son surnom de « Chevalier Adams». Préférant demeurer chez elle plutôt que de passer la Loire, elle fut dénoncée par la municipalité de Chantonnay, jetée en prison à Fontenay, et condamnée à mort le 21 décembre 1793, pour « s'être toujours comportée comme une brigande ».
Ces plaques sont ajoutées à l'Album photos des rues vendéennes.