Pour le 220e anniversaire de la Virée de Galerne, Louis Bourbon et son fils, installés au presbytère, ont commémoré le samedi 19 octobre dernier le passage de l’armée vendéenne à Candé et le martyre des blessés déposés à l’hôpital Saint-Joseph et massacrés par les soldats républicains.
« Il n'y a pas beaucoup de signes de commémoration de ce grand moment historique dans la région », indique Louis Bourbon fils, nouvel occupant du presbytère de Candé. Avec, son père, nommé lui aussi Louis Bourbon, il a créé une association, Presbytère Saint-Regnault, pour faire revivre cette période trouble.
Louis Bourbon fils a grandi à Nantes, où il a fait ses études. « Je passais tous les jours place Viarme. » C'est en ce lieu historique qu'il est tombé sur ce pan d'histoire. Durant la Révolution, le chef vendéen Jacques Cathelineau y fut grièvement blessé, le 29 juin 1793. Tout comme le fameux général Charette, fusillé le 29 mars 1796.
Avec une pointe d'humour, Louis Bourbon précise : « Si les gars de ma génération se sont intéressés à Spiderman, moi, je suis né avec la cuillère de l'histoire dans la bouche. » Celle des Guerres de Vendée, et, notamment, de la Virée de galerne, passe par Candé. « Le 20 octobre 1793, la commune sera le point de ralliement de 80.000 hommes qui ont traversé la Loire en vingt-quatre heures et en différents endroits (Saint-Florent, Ancenis...). »
Une trentaine de blessés furent déposés à l'hôpital Saint-Joseph de Candé, s'élevant alors dans ce qui est actuellement le jardin du presbytère. Louis Bourbon a retrouvé aux Archives départementales le plan du bâtiment. Dans cet hôpital, les blessés vendéens furent pris en charge. Et y furent massacrés par les forces républicaines. Une croix a été érigée à l'emplacement de la chapelle de l'hôpital, et une plaque a été apposée sur le mur de clôture du presbytère. Le tout a été inauguré le 19 octobre. Pour faire mémoire de ce massacre.
Source : Ouest-France, édition de Segré, dimanche 6 octobre 2013 (lien sur l’image)