Pour l'amateur d'histoire vendéenne, le village du Voide (1) demeure indissociablement lié à l'abbé Félix Deniau, curé de la paroisse pendant un demi-siècle. Il reste de sa présence sa tombe au cimetière, deux plaques commémoratives, et bien sûr l'église dont il finança la réfection grâce aux ventes de sa célèbre Histoire de la Vendée.
La tombe de l'abbé Deniau (au premier plan) dans le cimetière du Voide
Félix Joseph Deniau est né à Cholet le 1er mars 1809. Vicaire du Voide de 1834 à 1838, puis curé jusqu'en 1888, il n'eut de cesse de célébrer la mémoire de sa petite paroisse en recueillant les récits de la Grande Guerre de 1793 de la bouche même des anciens soldats vendéens, encore nombreux au milieu du XIXe siècle.
Il constitua à partir de tous ces témoignages une Histoire de la Vendée en six volumes (2), véritable encyclopédie de la Vendée Militaire fourmillant de détails sur les combattants, les batailles, les mœurs et les coutumes de l'ancien pays insurgé, plus particulièrement la Vendée Angevine.
La vente de ces ouvrages contribua à la réfection de l'église Saint-Pierre du Voide. La nef et le transept avaient déjà été rebâtis dans les années 1840. L'abbé Deniau, décédé le 19 juillet 1890, ne put malheureusement assister à la reconstruction du clocher et du chœur, initiée la même année.
Ci-gît le corps de Félix Deniau...
« Il raconta avec mérite les gloires de son pays. »
À l'entrée du cimetière, la plaque posée par l'association Vendée Militaire en 2000
L'intérieur de l'église du Voide. La chaire fut installée en 1862.
Au fond de l'église, la plaque posée par l'association Vendée Militaire en 1982
(1) La commune du Voide a été rattachée à Vihiers en 1973, avec Saint-Hilaire-du-Bois.
(2) Son neveu, lui aussi nommé Félix Deniau et curé de Saint-Macaire-en-Mauges, refondit l'Histoire de la Vendée en une nouvelle édition complétée et enrichie.