Le film C’était une fois dans l’Ouest est projeté ce soir en avant-première au Cinéville de La Roche-sur-Yon, à la veille de sa sortie nationale. Son réalisateur, Éric Dick, a présenté hier dans les colonnes de Ouest-France ce docu-drame avec Charette en fil conducteur.
Ouest-France – Qu’est-ce qui a motivé la réalisation de ce nouveau long-métrage ?
Éric Dick – Je suis vendéen de naissance et je m’intéresse à l’histoire de mon département. Il me semblait important de faire quelque chose de nouveau sur cette période, en particulier autour de Charette. Je l’ai choisi car c’est quasiment le seul à avoir mené la guerre de bout en bout. Cela m’a permis de traiter le thème dans son intégralité. Et puis c’est dans l’air du temps que de se rapprocher de son patrimoine.
Pourquoi le choix de ce format de tournage ?
Une fiction, même si elle est historique, peut laisser penser qu’on romance les choses. Le docu-drame fait intervenir des historiens, des témoignages. J’ai aussi utilisé des images de films plus anciens, comme Vendée 93 d’André Mallard, tourné en 1958. Il y a cependant plusieurs scènes reconstituées, notamment l’arrestation de Charette à la Chabotterie. Mais ces scènes, tout comme les entretiens avec les intervenants, ont été tournées sur les lieux des événements historiques.
Vous avez d’ailleurs voulu faire parler les Vendéens eux-mêmes…
Absolument. Il n’y a plus de témoins vivants de cette époque, mais beaucoup de familles sont implantées en Vendée depuis des siècles. Et la mémoire se transmet entre générations, parfois très précise, parfois teintée de légende. Cela m’a permis d’avoir une approche de la vie quotidienne des Vendéens à l’époque. On apprend des choses surprenantes que je vous laisse découvrir au visionnage du film.
Qu’avez-vous appris sur le personnage Charette ?
Quel que soit notre point de vue sur l’Histoire, on doit reconnaître que c’était un homme de panache, de légende. Il est allé jusqu’au bout, quitte à crever tout seul, pour défendre sa foi, ses convictions. Certes, la rébellion a été matée, mais grâce à lui le massacre s’est arrêté, de même que la conscription forcée. Et les curés, jusqu’alors exilés de force, sont revenus dans le département. Il a donné la victoire aux vaincus. Tout le rayonnement de la Vendée d’aujourd’hui repose sur cet épisode de l’Histoire.
Comment montez-vous ce genre de projet ?
Sur de la production privée et avec beaucoup de partenariats. Je me suis reposé aussi sur les associations qui font beaucoup pour le patrimoine tout au long de l’année. Il y a eu aussi un gros travail autour de la musique de Laurent Tixier, interprétée sur des instruments d’époque et avec le concours de l’institut musical de Vendée. Cela représente environ une année et demie de travail.
Source : Ouest-France, éditions de Vendée, lundi 24 août 2015
Mardi 25 août 2015, au Cinéville de La Roche-sur-Yon, avant-première à 20h15 en présence du réalisateur
Sortie nationale mercredi 26 août à La Roche-sur-Yon et à Challans.
Toutes les salles et projections sur le site www.cetaitunefoisdanslouest.a3w/fr.