Les légendes de Vendée fourmillent d’histoire de mégalithes et autres pierres magiques tournant sur elles-mêmes ou se déplaçant quand sonne minuit. Le phénomène est plus rare, mais probablement plus réel, quand il s’agit d’un moulin… 

ChambretaudLe moulin de l'Epinay photographié en 1901 (Chambretaud, le temps des souvenirs, Association Culture et Tradition de Chambretaud, 1991, p. 138)
  

Le moulin en question s’élevait jadis à Chambretaud, sur les hauteurs de l’Épinay, près de la grand’route des Herbiers à Cholet. Ce fut du reste le seul de la paroisse. Originaire du moulin du Bouet, à La Verrie, Pierre Guicheteau l’avait bâti en 1842 (raison pour laquelle le moulin n'apparaît pas sur le cadastre ancien, réalisé en 1839) et transmis à ses descendants jusqu’à la Grande Guerre de 14-18 qui vit partir le dernier meunier du lieu.

Laissé à l’abandon, le moulin de l’Épinay dépérit peu à peu, comme tant d’autres en Vendée. En 1964, un orage s’abattit sur sa toiture, dont l’incendie accentua la ruine. Il n’en resta bientôt plus qu’une tour en partie effondrée, encombrée de gravats et de poutres brûlées.

L’édifice dut son salut à la création du village du Puy du Fou, en 1988, pour les besoins du film Vent de Galerne. Comme la plupart des bâtiments intégrés à ce projet, il fut entièrement démonté et reconstruit à son emplacement actuel, au cœur du Grand Parc. Nul doute que ce « transport » en aura fait l’un des moulins les plus visités de Vendée.
  

Moulin du Puy du FouLe moulin de l'Epinay (désormais « du village XVIIIe ») au Grand Parc du Puy du Fou