Le 9 janvier dernier, un grand article de Jean Delavaud publié dans les colonnes de Ouest-France (photo ci-dessous) a ouvert un débat sur le devenir des ossements des Vendéens découverts en 2009 lors de travaux sur la place des Jacobins au Mans. Depuis lors les idées, parfois fantaisistes, fusent en tous sens pour leur trouver un digne lieu de sépulture. Le journal est revenu hier sur ce projet, à présent confié à deux experts.

Charniers du MansLe sort des restes de 154 victimes des Guerres de Vendée, exhumés depuis 2009 sur les lieux de la bataille du Mans en 1793, continue de susciter propositions et initiatives.

Dans la foulée d’une enquête publiée par Ouest-France en janvier, l’intérêt sous-jacent pour la destination de ces ossements s’est manifesté publiquement. Le département de la Vendée a par exemple rappelé le souhait formulé dès 2009, en plein accord avec la ville du Mans : les accueillir à l’Historial de Vendée des Lucs-sur-Boulogne.

Aujourd’hui, les représentants de trois collectivités s’associent pour qu’une solution soit trouvée. Ce sont Jean-Claude Boulard, maire du Mans, Yves Auvinet, président du Conseil départemental de Vendée et Bruno Retailleau, président de la Région Pays de la Loire.

Ils se déclarent ensemble favorables à ce que ces restes « puissent rejoindre un lieu à dimension mémorielle et que les pièces historiques recueillies fassent l’objet d’une valorisation culturelle ». C’est ce qu’ils écrivent dans un courrier à deux personnalités, où ils sollicitent leurs « compétences scientifiques respectives », afin d' « éclairer le choix d’un nouvel emplacement » pour les ossements et les éléments matériels.

Cette « mission d’expertise » est proposée à Élodie Cabot, l’anthropologue de l’Inrap (Institut de Recherches Archéologiques Préventives) qui a mené l’étude scientifique sur les ossements, et à l’historien Alain Gérard, notamment auteur de Vendée. Les archives de l’extermination (éditions du CVRH).

Article de Jean Delavaud, publié dans Ouest-France, éditions de Vendée, mercredi 10 février 2016


 

OF_09_10_02_2016Article de Ouest-France, 9-10 janvier 2016