Plus de 3.000 visiteurs ont afflué à la Chabotterie pour participer aux animations proposées dans le cadre du 220e anniversaire de la fin héroïque de Charette. Entre randonnée pédestre, conférence, rallye des brigands, démonstrations d’armes anciennes, et voyage dans le temps à la rencontre du « Roi de la Vendée », les passionnés ont été comblés par la qualité du programme.
La marche vers la Croix de Charette
Ouvert gratuitement à la visite pendant trois jours, du vendredi 18 au dimanche 20 mars 2016, le Logis de la Chabotterie s’est paré le soir venu de mille lumières, pour nous entraîner dans un éblouissant voyage à travers le temps à la rencontre d’un Charette plus vrai que nature, merveilleusement incarné par Laurent Tixier. Ce spectacle des « Nuits blanches de la Chabotterie » a connu un tel succès qu’il sera reconduit le samedi 23 avril prochain.
Le samedi 19 mars, journée la plus fournie en activités, a débuté par une randonnée d’une dizaine de kilomètres « sur les derniers pas de Charette ». Une trentaine de marcheurs ont répondu à l’invitation des associations Lucus et le Souvenir Vendéen, qui organisaient ce parcours historique. De la ferme de la Pellerinière, d’où s’enfuit Charette au matin du 23 mars 1796, jusqu’au bois de la Chabotterie, où le héros vendéen tomba entre les mains des Bleus, cette randonnée a été ponctuée d’évocations historiques liées à cet épisode majeur de la Grande Guerre de 93, mais aussi aux Colonnes infernales qui marquèrent profondément cette partie de la Vendée.
Le programme de l’après-midi a commencé par une conférence de Pierre Rezeau consacrée aux Mémoires de Madame de Sapinaud, un témoignage bouleversant d’une mère à la recherche de ses enfants qui ont franchi la Loire en octobre 1793, mais qu’elle ne reverra jamais.
Un jeune artilleur vendéen sur le chemin du bois de la Chabotterie
Vers 17h, un long cortège a suivi le chemin entre la cour et le bois de la Chabotterie, pour assister à l’émouvante cérémonie d’hommage animée de chant d’enfants de l’Institut musical de Vendée. Jacques Chauvet est alors entré dans la peau d’un des derniers fidèles de Charette pour nous faire revivre la capture de son général, avec une verve patoisante particulièrement réjouissante (vidéo ci-dessous).
(vidéo de La Maraîchine normande)
Réunies devant le monument de granit, les associations vendéennes (le Souvenir Vendéen, le Cercle Charette, les Amis de la Chabotterie, les Enfants de Charette, les Amis du Pont-Paillat) et les personnalités officielles (M. Yves Auvinet, président du Conseil départemental, et M. Alain Lebœuf, député de la Vendée) ont ensuite déposé à son pied un tapis de fleurs où dominaient les lis blancs. Après ce temps de recueillement, chacun a repris le chemin vers la Chabotterie pour un moment de convivialité autour de boissons et de brioches vendéennes.
Tandis que le jour déclinait, des centaines de bougies s’allumaient une à une sur les façades et dans les allées des jardins. Et déjà les visiteurs se pressaient à l’entrée du logis pour un bond dans l’histoire, deux siècles auparavant, à la rencontre de Charette.
Pendant ce temps, une poignée de fidèles se rassemblaient comme chaque année près d’une ferme perdue au fond de la vallée de la Rue (là où Charette a perdu ses pistolets le 23 mars 1796) pour une veillée animée de chants et de récits de la Grande Guerre. Il paraît même que ces irréductibles se sont rendus en pleine nuit, flambeaux à la main, jusqu’à la Croix de Charette, pour un dernier hommage à leur héros…
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