Certains lecteurs ont regretté que la grande vente de souvenirs historiques du 21 janvier, annoncée ici, ait lieu à Paris. Pour les consoler, ils pourront trouver à Rennes, deux jours après, d’intéressantes pièces de collection, notamment le scapulaire d’un officier chouan sarthois, François Bourgoin.
Ce beau scapulaire en drap rouge, découpé et cousu sur fond de drap ivoire, est présenté sous verre avec l’annotation à la plume « Sacré-Cœur de Bourgoin chouan » et un billet d’époque sur lequel on peut lire : « Je certifie que le dénommé ci-dessus a servi dans les armées royales de l’Ouest dans le grade de capitaine, et qu’il a fait les 4 campagnes de 1794, 1795, 1799 et 1815 avec honneur et bravoure, en foi de quoi je signe, Bryon, ancien major, chevalier de la Légion d’honneur, Tranquille, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis Maréchal de Camp ».
À cette pièce exceptionnelle est joint un état de services de François Bourgouin (1775-1822), comme maréchal des logis dans la compagnie de gendarmerie de la Sarthe, en date du 15 juin 1824, avec un motif à la fleur de lys, brodé en passementerie or. Cet officier chouan est cité dans l'état de l'armée de Bourmont, parmi les « paysans et bourgeois fort bien notés » (Crétineau-Joly, Histoire de la Vendée Militaire, 1895, tome V, p. 267).
Ce lot (n°2) est estimé entre 1500 et 1800 €. Les amateurs d’armes anciennes et de militaria pourront trouver leur bonheur dans ce catalogue parmi les nombreux fusils, pistolets, épées, sabres, et même quelques vouges et fauchards attribués aux guerres de la Chouannerie.
La vente aura lieu le lundi 23 janvier 2017, à 14h00, à l’étude Jezequel, 32 place des Lices 35000 Rennes. Des expositions publiques sont proposées les jours précédents : le 21 janvier de 10h à 13h et de 15h à 18h ; le 22, de 15h à 18h ; et le 23, de 9h à 11h.
Ce type d'objet est magnifique!
Mais hélas beaucoup de faux circulent il en est de même pour les armes qui sans être fausses sont parfois restaurées abusivement et ne peuvent le plus souvent prouver leur utilisation lors des guerres de Vendée dans un camp comme dans un autre..,
Je ne veux même pas évoquer les marquage le plus souvent "bidon" de vive le Roi ou Dieu et le Roi etc...Mentions apposées au XIX ème dans la période romantique sur de bonnes armes qui n'en demandaient pas tant et d'une valeur historique certaine, qui, hélas, se trouvent ainsi ravalées au rang d' objets décoratifs, privées de toute valeur.
Bien entendu cela ne veut en aucun cas dire qu'il n'y a que des faux;
Les objets présentés et vendus aujourd'hui sont sans aucun doute expertisés par des experts compétents, mais il faut être très vigilant face à de telles "rencontres".
Cordialement.
Marigny