Le Courrier de l’Ouest a publié dans son édition choletaise de dimanche plusieurs articles fort intéressants pour les amateurs d’histoire locale, en particulier celui-ci, qui mentionne deux victimes des noyades de Nantes, originaires de Chemillé dans les Mauges.
Le Courrier de l'Ouest, édition de Cholet, dimanche 11 juin 2017
Après quelques généralités sur l’histoire de ces noyades, l’article cite deux Chemillois recensés à ce jour. Il y en a certainement eu d’autres, mais les archives sont incomplètes pour cette période.
Joseph Mesnard, tisserand, avait épousé, début 1791, Jeanne Boulestreau, fileuse, née dans le quartier Notre-Dame le 19 mai 1768. Dès le commencement de l’insurrection, Joseph Mesnard est l’un des premiers à prendre les armes et participe à toutes les batailles. Il passe la Loire à Saint-Florent-le-Vieil en octobre 1793 et est pris par les républicains après la déroute du Mans, en cherchant à rentrer à Chemillé. On le conduit à Nantes pour le noyer dans la Loire avec beaucoup de ses camarades, laissant sa veuve dans la misère avec deux enfants en bas âge. Elle avait tout perdu lors du pillage et de l’incendie de l’atelier du tisserand. Jeanne Boulestreau est pratiquement aveugle en 1825 et cette infirmité l’empêche de travailler pour gagner sa vie et élever convenablement ses enfants. Elle demande donc une aide (cette demande est consultable sur le site des Archives du Maine-et-Loire, dans la rubrique des Dossiers vendéens).
Extrait de la demande d'aide de Jeanne Boulestreau, veuve de Joseph Mesnard, noyé en Loire : « … pris par les républicains après la déroute du Mans, en cherchant à rentrer dans la Vendée, il fut conduit à Nantes et noyé dans la Loire avec beaucoup de ses camarades… »
Clément Chaillou, chanoine à Saint-Léonard, s’était caché dans le pays. Pris en août 1793, il est interné a Nantes puis noyé dans la nuit du 9 au 10 décembre 1793.