Les Amis du Pont-Paillat se sont aventurés hier dans le Bressuirais, aux confins de la Vendée insurgée. Leur guide, la Boisméenne Angélique Billy Gonnord, les a emmenés à la découverte de ce fief du général de Lescure et de ses sites historiques si méconnus. 

Boisme 1La croix de Lescure à l'entrée du parc du château de Clisson en Boismé,
monument du Souvenir Vendéen inauguré il y a 60 ans
      

Richard Lueil, co-animateur de cette journée à Boismé, en a publié un compte rendu très illustré que je vous invite à lire sur son blog Chemins Secrets. On peut suivre ainsi les Amis du Pont-Paillat à la chapelle Notre-Dame de Bon Secours avec son souvenir de Jacques Maupilier – le héros de la Cinéscénie du Puy du Fou –, à la fontaine de Saint-Mérault, aux Basses-Touches où le même Jacques Maupilier travailla comme journalier, à la croix à la mémoire de Michel Coutault, meunier assassiné par les Bleus en 1793, et à la croix de Lescure à l’entrée du château de Clisson.

La croix de Lescure à Boismé

Arrêtons-nous un instant devant cette croix, puisqu’elle fut érigée il y a 60 ans. Le dimanche 5 mai 1957, le Souvenir Vendéen appelait au rassemblement dans cette région bressuirais d’où « sortirent, dès 1792, les premières étincelles du grand embrasement » peut-on lire dans la Revue n°39 (juin 1957). Cette journée dominée par la figure du Saint du Poitou se déroula entièrement dans le grand parc du château de Clisson ouvert pour cette occasion par la famille de Beauregard.

Le matin, une grand-messe solennelle fut célébrée sous la voûte des feuillages par l’abbé Marchand, curé de Boismé, en présence d’une foule compacte, au premier rang de laquelle avaient pris place S.A.R. le Prince Xavier de Bourbon-Parme, les représentants du Souvenir Vendéen et des notabilités locales, comme le maire de Cirières, descendant de la famille de Lescure.

À l’issue de l’office, l’assistance forma un cortège pour se rendre vers le lieu d’implantation, à l’entrée du parc, de la croix commémorant le combat qui mit aux prises, en avril 1794, les hommes de Marigny et les soldats des Colonnes infernales. Avec ses fleurs de lys et son Sacré-Cœur, cette belle croix de granit est typique des monuments érigés par le Souvenir Vendéen à cette époque. Après la bénédiction, chacun se dispersa dans les allées ombragées pour un déjeuner champêtre et un pèlerinage à la chapelle du château. Un nouvel appel retentit à 15h pour les discours, qui s’achevèrent par un jeu scénique en cinq tableaux sur « Lescure, le Saint du Poitou ». 

Le combat de Clessé, et non de Clisson

Revenons à nos jours et remarquons les deux câbles électriques qui pendent au point de toucher le sommet de la croix de Lescure. C’est regrettable pour l’aspect esthétique et surtout dangereux pour le monument qui est déjà tombé en 2013, emporté par ces câbles lors de la manœuvre d’un camion.

La promenade des Amis du Pont-Paillat s’est prolongée vers Clessé, où Richard Lueil a relaté sur le terrain le déroulement du combat de Saint-Benoît. « Clessé », déformé en « Clisson » par une transcription hasardeuse de Savary, aveuglément répétée par les historiens… On ne dira jamais assez l’importance de vérifier ses sources, surtout quand on a tout le loisir de les consulter sur le site des Archives de la Vendée
   


De très nombreuses photos ont été diffusées sur Facebook par les participants, en particulier par Guy Jacob. Je renvoie également à celles qui ont été publiées sur Chemins Secrets

Boisme 2Le panneau près de la croix de Lescure

Boisme 3Richard Lueil explique ce qu'il est advenu de la dépouille de Lescure

Boisme 4Photo souvenir devant la croix de Lescure

Boisme 5Récit du combat de Saint-Benoît

Boisme 6Souvenir de Boismé : la rue de Lescure