Paru en juin 2018, le livre posthume de l’historien Michel Brunet analyse la Terreur en Roussillon, entre 1793 et 1794, et comment cette période a marqué le jeune département des Pyrénées-Orientales.
Michel Brunet n’aura pas eu le temps de mettre la toute dernière main à son ouvrage La Terreur en Roussillon 1793-1794, pour lequel il a travaillé aux Archives Départementales des Pyrénées-Orientales de 2013 à 2015. Mais l’écriture en était tellement avancée que le lecteur ne pourra que se réjouir de la parution de ce petit livre posthume, instructif et passionnant comme tous les autres ouvrages de l’historien.
La Terreur est, « plus qu’une autre période de l’histoire de France, celle qui a laissé une empreinte d’effroi et d’horreur inégalée ». Comment l’épisode a-t-il marqué le tout jeune département des Pyrénées-Orientales – dit encore Roussillon ?
Michel Brunet nous en donne les principales clefs. Sur le plan politique, avec ses élus locaux bellicistes mais désarmés, ses représentants en mission se prenant pour des proconsuls, ses militaires (dont le général Dugommier) pas forcément en accord avec le Comité de salut public. Tous et chacun à la conquête du pouvoir, on l’aura deviné ; au quotidien, au plus près de la population, avec son lot de petits arrangements, de guerres, d’occupation armée dévastatrice, de jeux frontaliers, de dégâts, de pillages et autres prélèvements, dans une plaine du Roussillon transformée en champ de bataille.
Michel Brunet, La Terreur en Roussillon et ce qui s’ensuivit (1793-1794), Éditions Trabucaire, paru en juin 2018, 112 pages, 12 €