Le Courrier de l’Ouest a annoncé mercredi, dans son édition des Deux-Sèvres, la prochaine mise en vente au printemps 2019 du château de la Durbelière, l’un des plus célèbres sites des Guerres de Vendée.
L'endroit a marqué l'Histoire. Le château de la Durbelière, à Saint-Aubin-de-Baubigné, est étroitement lié aux Guerres de Vendée et à sa figure emblématique, Henri de La Rochejaquelein (lire ci-dessous).
Ces dernières années, des initiatives bénévoles destinées à lui redonner une âme ont permis de restituer toute la richesse des lieux, auprès du grand public. Une démarche suffisamment convaincante pour faire du site l'un des bénéficiaires du fameux Loto du patrimoine, impulsé par Stéphane Bern.
Cet engouement a sans doute nourri la réflexion des propriétaires. Sept descendants de la famille de La Rochejaquelein sont réunis au sein d'une société civile immobilière (S.C.I.) dont le terme est fixé au mois d'avril prochain. Ces associés ont décidé d'engager les démarches nécessaires pour trouver un nouveau propriétaire.
« C’est une page qui se tourne », admet Jacques Malpel, l'un des cogérants des lieux, avec Dominique Arné (N.D.L.R. : la S.C.I. compte, au total, sept associés). « Il faut regarder la réalité en face. Nous n'habitons plus sur place, il est temps de passer la main ».
À l’heure actuelle, toutes les options sont sur la table. Le financement participatif, sur le modèle de ce qui est entrepris avec succès dans l'Argentonnais avec le château de l'Ébaupinay, est une piste potentielle. La solution d'un partenariat public-privé devra aussi être explorée.
Le potentiel de la Durbelière, en matière de retombées touristiques notamment, est incontestable. Des ponts sont même envisageables avec le site voisin du Puy du Fou. L’association La Durbelière, elle-même, n'a évidemment pas la capacité actuelle à faire cette acquisition. Il va lui appartenir, en revanche, de construire un véritable projet culturel, susceptible de servir d'appui à l’arrivée d'investisseurs.
« Nous allons essayer de trouver une solution qui ne coupe pas l'élan constaté, ces derniers temps », prévient Jacques Malpel. « En tant que descendants de cette famille, nous avons reçu ce patrimoine en héritage. Nous avons essayé de le maintenir en l'état. Le site n'est pas à l’abandon. Des travaux avaient été entrepris, à la fin des années quatre-vingt-dix. »
Si « le temps a fait son œuvre », les associés ont « pris la décision de faire réaliser un diagnostic approfondi qui permettra de déterminer les priorités d'interventions. Il n’est sans doute pas envisageable de remettre le château à son état d'origine. Il s'agira de cristalliser l’existant, pour que le site garde son charme ».
La suite reste à écrire. Aucun prix de cession n'est annoncé. Ce montant « fera l'objet de discussions avec les parties qui sont intéressées ». Si le temps peut paraître compté, « les associés ont aussi la possibilité de proroger la S.C.I., de quelques mois », prévient Jacques Malpel.
Article de Fabien Gouault, de la rédaction de Bressuire,
pour Le Courrier de l’Ouest du mercredi 14 décembre 2018
C'est quand même une grosse page de NOTRE histoire .... et tant d'honneur à Monsieur Henri et ses descendants..