Auteur d’une édition critique (1) du rapport du conventionnel Lequinio, qui fut envoyé en mission en Vendée en pleine période des Colonnes infernales, Jean Artarit a été invité hier par RCF Vendée pour raconter la vie de ce révolutionnaire plein de paradoxes. 

Lequinio

Enfant terrible de la Révolution, le conventionnel breton Joseph Lequinio incarne l’idéologie terroriste révolutionnaire à son paroxysme, son athéisme et son antichristianisme le plus poussé. Et pourtant, la vie de celui qui fut représentant en mission à Fontenay-le-Peuple en décembre 1793, réprimant lui-même une révolte de prisonniers vendéens par le meurtre de sang-froid du meneur, est pleine de paradoxes.

Il fit la chasse aux nobles et épousa quand même une représentante d’une des plus illustres familles de la haute noblesse ; il incarna la pureté révolutionnaire et le jusqu’au-boutisme à l’image d’un Carrier ou d’un Francastel, et pourtant il osa plaider la cause des Vendéens à la face de Robespierre en demandant l’arrêt du massacre de 1794.

Portrait d’un terroriste qui dénonça la Terreur dans l’émission En quête d’histoire animée par Grégoire Moreau : 

   
  1. Joseph Lequinio, Guerre de la Vendée et des chouans, édition critique établie par Jean Artarit, Éditions du C.V.R.H. (Centre vendéen de recherches historiques), 2012