La ville d’Orange inaugurera demain, mardi 9 juillet 2019, un « Mémorial de la Terreur » en souvenir des 332 victimes de la Révolution en 1794.

Orange  
En avril 1794, au cours de sa mission dans le Vaucluse, le conventionnel Étienne-Christophe Maignet demanda l’autorisation d’établir un tribunal révolutionnaire afin de juger sur place les suspects qui s’entassaient dans les nombreuses prisons d'Orange et impressionner ainsi la population.

Il l’obtint du Comité de Salut public le 10 mai. Durant les 47 jours où elle siégea dans la chapelle Saint-Louis, cette « commission populaire » prononça 595 jugements, dont 332 condamnations à mort. Les victimes étaient issues de tous les milieux sociaux : des bourgeois, des paysans, des artisans, et bien sûr des prêtres et 32 religieuses qui furent guillotinées du 6 au 26 juillet 1794.

Pour honorer leur souvenir, un monument de bronze réalisé par le sculpteur Boris Lejeune, à l’initiative de la municipalité (1), sera inauguré le mardi 9 juillet 2019 sur le rond-point du théâtre, c’est-à-dire à l'emplacement où se dressait la guillotine.

Cette manifestation débutera à 15h30. Une procession partira de la place du cloître où les 32 religieuses étaient détenues ; elle passera ensuite par la chapelle Saint-Louis où elles furent jugées, avant de parvenir à la place du théâtre municipal, lieu de leur exécution. La sculpture qui leur rend hommage sera dévoilée à 16h00.

Une messe sera enfin célébrée à 19h00 par Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon, à la chapelle du Gabet qui fut bâtie en 1832 à l’endroit où les corps des condamnés furent inhumés.
 


  1. L’opposition à ce « Mémorial de la Terreur » s’est manifestée sans surprise à gauche, mais aussi par la voix de Gilles Laroyenne, conseiller municipal LR, qui a critiqué l’usage de l’argent public qui allait « à l'encontre de notre Révolution nationale ». Faut-il qu’il regrette le régime de Vichy pour avoir recours à une telle référence historique ? On mesure son ignorance en la matière lorsqu’on lit son galimatias mélangeant les croisades, les guerres de religion et même l’O.A.S. pour justifier ses efforts à enfouir dans l’oubli le sang de centaines de victimes innocentes dans sa propre ville.