PAGES D'ARCHIVES

Les Affiches d'Angers, premier organe de presse du Maine-et-Loire lancé en 1773, fournissaient sous la Révolution les informations officielles, qu'elles soient locales (notamment les condamnations des commissions militaires), nationales et internationales. En date du 6 pluviôse an II (25 janvier 1794), un entrefilet mentionne un nouveau décret voté contre les brigands de la Vendée. « Les biens des rebelles vaincus et détruits sont acquis à la république… Les administrations des départements qui ont été le théâtre de la guerre de... [Lire la suite]

Le 5 pluviôse an II (24 janvier 1794), le général Turreau, commandant en chef de l'armée de l'Ouest, envoie deux lettres, l'une au Comité de Salut public, la seconde au ministre de la Guerre, afin de les tenir informés de la bonne exécution de son plan d'anéantissement de la Vendée. J’ai commencé l’exécution du plan que j’avais conçu de traverser la Vendée sur douze colonnes, écrit-il d'abord au Comité de Salut public ; Haxo que j’ai prévenu de ce mouvement a divisé ses forces en huit parties qui marchent à ma rencontre et qui... [Lire la suite]

Gallica, le site de la Bibliothèque nationale de France, a mis en ligne une nouvelle page de présentation de ses revues savantes numérisées, un fonds inépuisable pour l’amateur d’histoire.  Cette page donne désormais accès à 384 sociétés savantes, soit un corpus de plus de 500 titres couvrant tous les domaines de la connaissance, en particulier l’Histoire, très bien représentée. Pour s’y retrouver, parmi 16.000 volumes tout de même, les documents sont répertoriés par régions : la Bretagne présente ainsi les publications... [Lire la suite]

Turreau, le commandant en chef des troupes républicaines dans l'Ouest, a désormais les mains libres : l'armée vendéenne a fini par succomber à Savenay (23 décembre 1793), l’île de Noirmoutier a été reprise (3 janvier 1794), et voilà qu’il vient de se débarrasser de Kléber qui contestait son plan d’anéantissement de la Vendée par des colonnes mobiles… Le 7 janvier 1794, Kléber expose à Nantes son plan d’action : encercler le territoire insurgé par des camps retranchés, n’attaquer que les rassemblements de rebelles, et... [Lire la suite]

Les archives de Legé (44) ont la chance de conserver de précieux registres clandestins tenus sous la Terreur par l’abbé Gillier. Le vicaire de la paroisse Notre-Dame y a consigné, en janvier 1794, des listes de victimes tuées par les républicains qui « séjournèrent pendant tout ce mois dans le bourg ».   Détail du registre clandestin de l'abbé Gillier (janvier 1794, suite des massacres…)  La lecture des pages de ce registre fait frémir, lorsque le mot « massacre » apparaît, dès le 14 septembre 1793. A... [Lire la suite]

Un article publié ici au mois de septembre a suscité un échange autour de la délicate question du recensement des victimes de la Révolution en Vendée. S’appuyant sur les seuls registres paroissiaux et d’état civil, l’un des contradicteurs mettait en doute l’importance des massacres dans la région de Clisson. L’exemple de Concourson-sur-Layon, développé par un autre généalogiste, peut toutefois tempérer la brutalité des chiffres. Les recensements de la population de Courcourson-sur-Layon, commune angevine limitrophe de la Vendée... [Lire la suite]

Quelques paroisses vendéennes ont la chance d’avoir pu conserver leurs registres tenus sous la Révolution par un prêtre ou un vicaire resté clandestinement parmi ses ouailles. S’ils s’avèrent parfois incomplets pour le généalogiste, les renseignements qu’ils renferment n’en demeurent pas moins précieux pour l’historien.  Extrait du registre clandestin de La Merlatière Les registres clandestins de La Merlatière, petite paroisse située entre Les Essarts et Belleville-sur-Vie, était tenus par l’abbé Buet, un ancien vicaire de... [Lire la suite]

J'ai évoqué dans un article du 7 octobre 2013 la névrose de certains révolutionnaires, qui les poussa à extirper le mot « Roy » jusqu'à leur propre patronyme. Etaient-ils motivés par de sincères convictions républicaines, ou bien préféraient-ils couper court à toute suspicion de leurs condisciples à leur égard qui, pour le cou(p), les auraient à coup sûr coupés court. La Convention nationale émit en ce sens un décret, le 30 brumaire an II (20 novembre 1793), autorisant le citoyen Roy, lieutenant de la compagnie des vétérans... [Lire la suite]

Les événements révolutionnaires parisiens sont à l’origine de la création de la Garde Nationale. En province, cette milice de citoyens fut placée sous l’autorité des municipalités et des districts dès 1790. A titre d’exemple, voici comme cette organisation se met en place dans le département de l’Isère et le district de Vienne.  « Aux premiers jours de la Révolution, l’armée comme la nation fut touchée par la fermentation générale. Une sourde agitation s’empare de la masse longtemps muette des soldats ; les bas... [Lire la suite]

C’est à Laval, où l’Armée catholique et royale de la Vendée fit étape dans sa progression vers Granville, que furent créés, le vendredi 1er novembre 1793, afin d’assurer la subsistance de cette multitude, des bons ou effets royaux, hypothéqués sur le trésor royal et remboursables à la paix, pour une somme totale de 900.000 livres. L'un de ces bons, d'un montant de 100 livres, est présenté sur le site des Archives de la Mayenne (R 985). Encadré par les mentions « Armée catholique et Royale » et « Vive le Roi Louis XVII », il est... [Lire la suite]